Cigarette électronique et environnement : meilleur ou pire que la cigarette classique ?

Avant, vous fumiez. Aujourd’hui, vous vapotez.

Vous voyez bien les effets bénéfiques que la cigarette électronique a sur votre santé. Mais, qu’en est-il de celle de notre planète ? Vapoter l’améliore-t-elle, la dégrade-t-elle encore plus ? 

En définitive, est-ce que cela change quelque chose ?

L’industrie du tabac : un impact plus que désastreux sur l’humain et son environnement

En plus de nuire considérablement à notre santé, le tabac n’est pas sans conséquence pour notre planète.

En mai 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tirait ainsi la sonnette d’alarme, réclamant des mesures afin de mettre l’industrie du tabac face à ses responsabilités. Dans son rapport « Le tabac : un poison pour notre planète », l’organisation dresse un bilan plus que désastreux :

• Plus de 8 millions de décès par an (plus de 7000 produits chimiques du tabac reconnus responsables des cancers chez les humains et les animaux) ;
• 600 millions d’arbres abattus et 200 000 hectares de terres détruites (soit 5% de la déforestation mondiale, ou la moitié de la taille du Cap-Vert qui disparait chaque année) ;
• 22 milliards de tonnes d’eau utilisées pour la production mondiale (soit 3.5 fois le volume d’eau du lac Tchad !) ;
• 2 millions de tonnes de déchets d’emballages (soit le poids de 9433 trains de marchandises !) ;

Et une émission qui s’élève à 80 millions de tonnes de CO² par an !

Impossible de s’en cacher : l’empreinte carbone de l’industrie du tabac équivaudrait, toujours selon le rapport de l’OMS, à un cinquième du CO² produit par l’industrie du transport aérien commercial chaque année.

N’oublions pas non plus que les 4.5 milliards de mégots jetés chaque année dans le monde représentent un véritable danger pour l’environnement : ils vont mettre plusieurs années à se dégrader et vont aussi contribuer à la pollution des sols, de l’air et des eaux.

Pour faire une seule cigarette, il faut pas moins de 3.7 litres d’eau !

Réchauffement climatique, épuisement des ressources en eau, déforestation et appauvrissement des terres, sans oublier émissions de carbone et pollution de l’air, le tabac est en grande partie responsable de la détérioration de notre planète – sans oublier notre santé !

L’industrie de la vape : un impact réduit sur l’humain et son environnement

En plus d’accompagner efficacement les anciens fumeurs durant leur sevrage tabagique, la vape évacue la grande majorité des problématiques liées au tabac : elle ne contribue pas à la déforestation contrairement à la culture du tabac, elle n’implique pas l’utilisation de ces milliers de substances chimiques nocives pour le corps comme pour l’environnement, elle ne finit pas en mégot jeté sur les trottoirs ou par la fenêtre des voitures, et surtout, elle est réutilisable et fabriquée à partir de matériaux recyclables.

Quant aux produits à vapoter, ils sont constitués de composants bien moins chimiques et polluants que ceux présents dans la cigarette classique. Réalisés en laboratoire selon des normes strictes, ils s’appuient sur des arômes et additifs déjà présents dans la cuisine (de qualité alimentaire) et du propylène glycol comme de la glycérine végétale également utilisés dans d’autres produits du quotidien, et de qualité pharmaceutique.

Et le plastique alors ?! 

Bien entendu, vous me direz – à raison – que la vape est une bonne productrice de plastique. Entre les flacons de e-liquides, d’arômes concentrés, de boosters ou de liquides de base, elle fait du polytéréphtalate d’éthylène (ou PET) sa matière phare. 

Mais n’oublions pas que ce dernier reste entièrement recyclable, comme la majorité des composants de vos cigarettes électroniques.

Vos batteries, box, résistances, clearomiseurs ou atomiseurs sont facilement démontables et recyclables dans les différentes déchetteries présentes autour de chez vous. En fin de vie, vos accumulateurs peuvent également trouver refuge en déchetterie ou dans divers points de collecte proposant le recyclage des piles. Quant à nous, chez A&L, nous collectons par simple dépôt ou envoi vos matériels et accumulateurs usagés !

Dans la vape, la majorité des matériels et e-liquides peuvent avoir une belle seconde vie. Déposez-les donc dans les bacs dédiés !

Vers une législation des dispositifs à usage unique ?

En fait, les produits qui s’avèrent les plus problématiques, ce sont ces dispositifs à usage unique (type puffs, cartouches scellées…). 

Jetables après quelques utilisations seulement, et impossibles à recycler correctement du fait des divers composants indétachables qui les composent, ils finissent généralement dans les poubelles vertes (quand ce n’est pas dans la nature !).

Entre les stratégies marketing douteuses, reposant sur le « Greenwashing » et devant le manque de solutions apportées par les fabricants, on peut se poser la question : de nouvelles législations doivent-elles apparaitre ?

Récemment, le Sénat français a bien affirmé ses positions sur la question en donnant son accord majoritaire pour l’adoption d’un amendement sur le prix des puffs. Dès mars 2023, le prix des puffs devrait passer à 20 euros afin de contrecarrer leurs mauvaises influences, tant chez les jeunes ou les non-fumeurs et non-vapoteurs que sur la planète.

Les dispositifs jetables, comme les puffs, n'ont pas que mauvaise presse : ils ont aussi un très mauvais impact sur notre planète !

Mais ces élans sont loin de compenser le problème de fond, qui demeure : la plupart des fabricants ne développent pas de véritables réponses concernant la gestion de la fin de vie des déchets de la vape.

Heureusement, le monde de la vape est plein de bonnes intentions. Pour pallier les problèmes engendrés par ces dispositifs à usage unique, tout en continuant de proposer des appareils faciles à utiliser, certains fabricants commencent à présenter de belles alternatives.

L’annonce d’une série de produits durables : « FUTURE » par FEELM, groupe SMOORE

Le fabricant Smoore ne vous dit rien ? Maison mère de Vaporesso comme de plusieurs autres belles marques de cigarettes électroniques, elle a dévoilé fin novembre 2022 un petit aperçu de sa prochaine série de vapoteuses, produite par sa filiale FEELM.

« FUTURE », c’est cette envie de produits de la vape plus durables.

Conçu pour être entièrement démonté et recyclé, ce dispositif ne présente que des composants internes détachables. Et, pour le fabriquer, FEELM utilise principalement des matériaux recyclés post-consommation (PCR) ou biosourcés.

Toujours pratiques à transporter et faciles à utiliser, ces petites e-cigarettes se veulent respectueuses de l’environnement. L’utilisateur pourra séparer chacun des composants pour les recycler correctement. Il sera également assuré d’un produit comme d’un emballage qui privilégient le papier au plastique.

Au final, grâce à ce dispositif, l'utilisateur réduira de 60% le plastique utilisé et de 52 à 58% les émissions de carbone !

La composition annoncée des futures cigarettes électroniques "FUTURE" par FEELM - Crédit Photo Vaping Post

Pour conclure

Bien entendu, impossible de se décrire comme un vapoteur écolo. Une cigarette électronique demande de l’énergie, certains matériaux non renouvelables et ne répond pas à ce qu’on pourrait appeler « un besoin humain fondamental ». 

Entre les effets de mode, les fabricants peu regardants ou les différentes législations qui n’ont pas arrangé les choses (comme la loi TPD), l’impact de la vape sur l’environnement n’est pas non plus négligeable.

Mais, d’un point de vue environnemental, elle est de loin préférable à la cigarette classique. Et, du point de vue de la santé, elle est fortement recommandée pour arrêter de fumer !

Et, si vapoter « écolo » n’est pas (encore) possible, vapoter de façon plus responsable l’est. Cela passe par des gestes simples, faciles à mettre en place au quotidien !