Idée reçue n°8 : Mieux vaudrait fumer quelques cigarettes que vapoter ?
Les guides 12/02/2025 , mis à jour le 05/03/2025 à 09:22 305

On l'a tous déjà entendu, ce fameux conseil donné avec assurance : "C'est pire de vapoter que de fumer juste quelques cigarettes de temps en temps".
Derrière cette idée reçue, il y a cette croyance que quelques cigarettes par jour (ou par semaine) seraient inoffensives, alors que la vape, elle, serait plus dangereuse. Mais que disent vraiment les faits ?
Décryptage de l'idée reçue
L'argument souvent avancé repose sur l’idée que la vape contient des produits chimiques potentiellement nocifs, tandis que fumer quelques cigarettes occasionnelles serait « moins grave ». Certains pensent aussi qu'en raison du manque de recul sur la vape, il vaudrait mieux en rester à quelques cigarettes.
Le raisonnement peut sembler logique, mais la vérité c’est qu’il passe à côté de réalités scientifiques bien établies. Voici pourquoi.
Les faits : Pourquoi fumer, même un peu, est plus dangereux que vapoter ?
Le tabac, c'est plus de 7 000 substances chimiques, dont 70 cancérigènes
Dès la première cigarette, le corps est exposé à une multitude de substances toxiques : goudron, monoxyde de carbone, arsenic, etc. Même quelques cigarettes par jour augmentent considérablement les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer.
Des études ont montré que fumer même 1 à 4 cigarettes par jour triple le risque de maladies cardiovasculaires comparé à une personne qui ne fume pas du tout. Et ce n'est pas tout : même les fumeurs occasionnels ont un risque accru de cancer du poumon.
La vape : une alternative à moindre risque
Selon Public Health England, la vape est estimée à 95 % moins nocive que la cigarette traditionnelle. Contrairement au tabac, la vape ne fonctionne pas par combustion mais par vaporisation. Or, c’est la combustion qui est la plus dangereuse dans la cigarette, car elle libère du monoxyde de carbone, qui remplace l’oxygène dans votre sang !
Les liquides pour cigarettes électroniques sont composés principalement de propylène glycol (PG), de glycérine végétale (VG), d'arômes alimentaires et parfois de nicotine. Aucun goudron, aucun monoxyde de carbone.
Les arguments des professionnels de santé
De nombreuses organisations de santé recommandent aujourd'hui la cigarette électronique comme outil de réduction des risques. La vape permet de maintenir l'apport en nicotine tout en évitant les effets néfastes du tabac.
D'ailleurs, une étude française récente (Baromètre France Vapotage 2024) a révélé que la majorité des vapoteurs exclusifs sont d'anciens fumeurs ayant réussi à arrêter complètement du tabac grâce à la cigarette électronique.
Quelques chiffres qui parlent
- 1 cigarette par jour augmente de 48 % le risque d'infarctus (British Medical Journal, 2018).
- Les fumeurs occasionnels ont 3 fois plus de risques de développer un cancer du poumon (National Cancer Institute).
- 95 % des vapoteurs déclarent que la vape les a aidés à réduire ou arrêter leur consommation de tabac (Baromètre France Vapotage 2024).
Conclusion
Fumer, même occasionnellement, reste dangereux. Si vous hésitez encore entre vapoter ou griller une petite cigarette de temps en temps, gardez en tête que la vape est une porte de sortie du tabac, pas une entrée.
Sources :
- « Evidence Review of E-cigarettes and Heated Tobacco Products 2018 », Public Health England
- « Le tabac, premier facteur de risque évitable de cancers », E Cancer
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