Pourquoi arrêter de fumer est-il si difficile ?

Santé 166

Pourquoi arrêter de fumer est-il si difficile ?

Vous vous sentez mal depuis que vous avez arrêté de fumer ? C’est normal, car votre cerveau a du mal à réguler la dopamine qu’il produit. Or, la dopamine n’est autre que la molécule du plaisir ! 

Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, la nicotine n’est ni toxique ni cancérigène, et ce même dans le tabac. Ce que tout le monde sait en revanche, c’est qu’elle est addictive ! 

C’est la raison pour laquelle il est si difficile d’arrêter de fumer, et ce même si l’on sait pertinemment que c’est la meilleure chose à faire pour sa santé, son budget, son entourage ou encore pour l’environnement. 

Quelle que soit votre volonté ou votre motivation, il faudra un certain temps à votre cerveau pour échapper à son emprise. Cela se manifeste d’ailleurs par des symptômes désagréables comme la fatigue, l’irritabilité ou la difficulté à se concentrer. Sans compter que lutter contre les envies de fumer est loin d’être une partie de plaisir ! 

Pour comprendre comment soulager ces symptômes, et surtout comment rester éloigné de ce paquet de blondes qui vous fait de l’œil, il faut donc commencer par comprendre ce qu’il se passe dans votre cerveau quand vous le privez de nicotine ! 

La boucle sans fin de la nicotine 

La première étape pour comprendre pourquoi votre corps vous fait vivre un enfer quand vous le privez de nicotine alors même que le tabac est mauvais pour lui, il faut commencer par comprendre l’effet qu’elle a sur votre cerveau. 

Lorsque vous fumez une cigarette, la nicotine passe très rapidement de vos poumons à votre système sanguin pour finir dans votre cerveau. Et lorsqu’on vous dit rapidement, c’est vraiment rapidement : cela ne prend que 7 à 10 secondes en moyenne

Une fois arrivée à destination, la nicotine se fixe sur les récepteurs nicotiniques, ce qui provoque une libération de plusieurs neurotransmetteurs, dont la dopamine. Cette molécule vous dit certainement quelque chose car elle a sa petite renommée : surnommée « hormone du plaisir», sa libération dans le cerveau provoque une sensation de plaisir et de satisfaction très agréable. 

Sensation que l’on a envie de reproduire en allumant une nouvelle cigarette dès que la nicotine est éliminée de l’organisme ! 

Jusque-là, ça a l’air plutôt sympa. Cependant, cela pose plusieurs problèmes. D’une part, si la nicotine n’est pas toxique ou cancérigène, le tabac que l’on fume pour l’obtenir l’est.  

D’autre part, plus vous fumez, plus vos récepteurs nicotiniques sont saturés par la nicotine et plus votre cerveau produit de récepteurs nicotiniques. La conséquence de cela, c’est qu’il vous faut de plus en plus de nicotine pour reproduire cette sensation de plaisir.  

C’est ainsi que s’installe l’addiction au tabac. 

La nicotine pousse votre cerveau à produire de la dopamine - et il en redemande

La nicotine pousse votre cerveau à produire de la dopamine — et il en redemande

Pourquoi votre cerveau refuse de sortir de la boucle 

Avec le temps, votre cerveau finit par compter de plus en plus sur la nicotine pour réguler la dopamine qu’il produit.  

En plus de vous procurer des sensations agréables, la nicotine a aussi des propriétés assez similaires à celles de la caféine : elle favorise la concentration, l’éveil et stimule les réflexes. 

Ainsi, lorsque l’on prive de nicotine un cerveau habitué à en recevoir régulièrement, cela provoque souvent de la fatigue, des difficultés de concentration, du stress, de la nervosité et de l’irritabilité puisqu’il a perdu l’habitude de réguler seul le niveau de dopamine de l’organisme. 

Si tant de personnes rencontrent des difficultés pour se sevrer, ce n’est donc pas par manque de volonté : pour le cerveau d’un fumeur, la nicotine est réellement un besoin

À l’heure actuelle, la science n’est pas encore capable de dire dans quelle mesure ces modifications sont réversibles, mais l’on sait que le cerveau d’une personne qui a été fumeuse ne redeviendra jamais identique à celui d’une personne qui n’a jamais fumé. C’est la raison pour laquelle même après des années d’arrêt, un fumeur a plus de chance de retomber dans le tabac qu’un non-fumeur de s’y mettre ! 

Cependant, cela ne doit pas vous décourager d’arrêter mais simplement vous inciter à être plus vigilant lorsque vous serez sevré

D’ailleurs, savoir tout cela pourrait bien vous aider à arrêter de fumer ! 

Le système de la récompense

Le système de la récompense

Est-ce qu’utiliser des substituts ou vaper entretient ce cercle vicieux ? 

Voilà un paradoxe souvent peu compris : si la nicotine est si addictive, comment se fait-il qu’on la prescrive pour arrêter de fumer ? 

Éliminer le monoxyde de carbone et les goudrons : une priorité pour la santé 

La première réponse évidente à cette interrogation est que, même si les substituts nicotiniques comme la vape contiennent de la nicotine, ils permettent aux fumeurs de satisfaire leur addiction sans abimer leur santé

Ce qui est réellement toxique dans le tabagisme, c’est le monoxyde de carbone produit par la combustion du tabac qui est absente de ces produits sans combustion. Quant à l’aspect cancérigène du tabac, il est dû aux goudrons et autres additifs chimiques ajoutés pour la conservation, pour le goût et pour faciliter l’inhalation de la fumée. 

Qu’il s’agisse des patchs, des gommes à mâcher des sprays ou de la vape, ils ne contiennent pas de goudron et les ingrédients qui les composent ont été assez étudiés à l'heure actuelle pour affirmer qu’ils représentent très peu de risques pour la santé humaine.  

Même s’ils ne sont bien sûr pas aussi inoffensifs que l’air pur que vos poumons sont faits pour respirer, il a par exemple été prouvé que la vape est 95% moins nocive pour la santé que le tabac fumé

Les substituts et la vape contiennent de la nicotine mais se sont pas toxiques

Les substituts et la vape contiennent de la nicotine mais se sont pas toxiques

Les substituts et la vape permettent de se déshabituer de la nicotine 

Si la priorité pour la santé d’un fumeur est effectivement d’arrêter d’inhaler des substances hautement toxiques et cancérigènes, vous avez peut-être également envie d’en finir avec l’addiction qui est, elle, bel et bien provoquée par la nicotine (du moins en partie). 

Pourtant, la nicotine contenue dans les produits destinés au sevrage ne vous maintient dans l’addiction. C’est même tout le contraire : c’est justement parce qu’ils en contiennent qu’ils permettent d’en finir avec la dépendance ! 

Bien que cela semble paradoxal, cet effet s’explique par la vitesse de diffusion plus lente de la nicotine via les substituts et la vape en comparaison du tabac. 

Lorsqu’elle est fumée, la nicotine monte en effet très vite jusqu’au cerveau, en moyenne 7 à 10 secondes comme nous l’avons vu plus haut. Cela provoque des « shoots » de nicotine qui saturent le cerveau et décuplent la sensation de plaisir — et donc l’envie de reproduire cette sensation comme le nombre de récepteurs nicotiniques. 

Avec les substituts et la vape, au contraire, la nicotine est diffusée de façon plus constante et plus lente, ce qui permet de déshabituer progressivement le cerveau à recevoir de grandes quantités de nicotine sans pour autant l’en priver totalement et ainsi déclencher la sensation de manque. 

Sans compter qu’il est bien plus facile de contrôler la quantité de nicotine que l’on consomme via ces moyens d’administration, et donc de la diminuer progressivement ! 

Et si se faire plaisir était la solution pour arrêter de fumer ? 

Si vous avez bien suivi jusque-là, c’est parce que la nicotine provoque une libération de dopamine dans le cerveau qu’elle est addictive, mais c’est aussi la raison pour laquelle on se sent mal pendant un sevrage. 

La bonne nouvelle, c’est que la nicotine n’est pas la seule en mesure de faire sécréter de la dopamine à votre cerveau. C’est un mécanisme naturellement présent chez la plupart des mammifères et que l’on peut activer en faisant des choses très simples ! 

À l’origine, ce que l’on nomme le « circuit de la récompense » est conçu pour s’assurer que les individus restent en vie, il s’active donc dès que nous satisfaisons à nos besoins fondamentaux tels que manger, boire, dormir mais aussi se reproduire. 

Avoir une mode de vie sain est donc une des clefs pour soulager les symptômes de sevrage !  

Mais, au-delà de ça, il peut également être activé par les interactions sociales, l’activité physique, ou la nouveauté. Se faire plaisir serait donc un élément fondamental pour se sevrer du tabac plus facilement ! 

Prenez donc quelques minutes pour réfléchir à ce qui vous fait plaisir : prévoyez un week-end au bord de la mer, une soirée entre amis ou encore lisez le dernier livre de votre auteur préféré. Ce sont des petites choses, pourtant elles peuvent grandement vous aider à vous sentir mieux pendant votre sevrage ! 

Quelques astuces peuvent vous aider à augmenter votre niveau de dopamine

Quelques astuces peuvent vous aider à augmenter votre niveau de dopamine

Cependant, savoir cela nous invite également à rester vigilants. Le manque induit par l’absence de nicotine peut également vous pousser à abuser d’autres choses capables de vous procurer du plaisir. C’est une des raisons pour lesquelles les anciens fumeurs ont tendance à prendre du poids par exemple. 

D’autres drogues comme l’alcool ou les drogues dures ont également une action similaire sur le circuit de la récompense. Restez donc vigilant : arrêter de fumer est une excellente chose pour votre santé, à condition que cela ne vous pousse pas vers une autre addiction ! 

Conclusion 

La nicotine est addictive car elle stimule la production de dopamine dans le cerveau, une molécule responsable de la sensation de plaisir et de satisfaction. Lorsque l’on arrête de fumer et que le cerveau en est soudain privé, on ressent alors du manque, mais aussi de la fatigue, du stress et de la nervosité ! 

Pour surmonter ces désagréables symptômes de sevrage, plusieurs solutions existent.  

La première est de vapoter ou d’utiliser des substituts nicotiniques qui, en plus d’éviter le manque, permettent de diminuer peu à peu notre dépendance à la nicotine. 

La deuxième, c’est tout simplement de s’accorder des petits plaisirs afin de stimuler la production naturelle de dopamine dans le cerveau !  

Et vous, quels petits plaisirs vous accordez-vous pour vous éviter de penser à fumer ? Dites-le-nous dans les commentaires ! 

C. Camille : Défiant tous les pronostics, cette fan inconditionnelle de pandas qui a toujours eu la tête dans les nuages a fini par trouver sa voie en devenant rédactrice pour A&L.
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