Idée reçue n°1 : on ne sait pas ce qu’il y a dans les e-liquides

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Idée reçue n°1 : on ne sait pas ce qu’il y a dans les e-liquides

Vous n'avez pas confiance dans la vape parce que vous pensez qu'on vous cache des choses à propos de la composition des e-liquides ? Vous ne savez pas comment distinguer une marque qui fait des produits de qualité d'une autre moins sérieuse ? Le Panda A&L vous explique ce qu'il y a à savoir sur la composition des e-liquides.

"On ne sait pas ce qu'il y a dans les e-liquides".

Voilà une phrase qui revient souvent, notamment dans la bouche des anti-vapes et des adeptes du principe de précaution qui l’utilisent pour discréditer la vape. Mais sachez-le, c’est totalement faux, et ce plus particulièrement en Europe.

Moi, votre Panda favori, je m’en vais donc de ce pas corriger ce tort qui est fait à la vape !

Quel cadre légal pour les e-liquides ?

Si le monde de la vape a beaucoup de choses à reprocher à l’Union européenne, on peut au moins lui reconnaitre que les normes qui régissent les denrées qui y sont produites ou importées permettent une transparence et une protection des consommateurs.

Il est vrai qu’à leurs débuts, les compositions des e-liquides étaient parfois douteuses.

Au fur et à mesure que la vape s’est répandue, les e-liquides ont été soumis à des exigences de qualité de plus en plus élevées. Les e-liquides pour cigarettes électroniques sont ainsi encadrés par la TPD depuis 2016. Celle-ci dicte par exemple la concentration maximale de nicotine dans les flacons, leurs contenances, les indications de sécurité que doivent comporter les étiquettes, etc.

Elle oblige aussi les fabricants et les importateurs à déclarer un certain nombre d’informations concernant leurs produits aux états dans lesquels elles les commercialisent.

En France, c’est l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui est chargée de gérer ces déclarations et d’autoriser la commercialisation. Pour se la voir accordée, les fabricants doivent transmettre la composition exacte de leurs produits (ingrédients et additifs) et des données toxicologiques sur les ingrédients, leurs potentielles interactions, leur réaction à la vaporisation, etc.

Les e-liquides que vous achetez n’ont donc aucun secret à vous cacher, et l’ANSES non plus : vous pouvez retrouver les compositions de tous les liquides pour cigarette électronique vendus en France sur le site de l’Agence.

Et si vous achetez des produits fabriqués en France, vous avez d’autant plus de quoi être rassuré : nous sommes un des pays les plus rigoureux d’Europe sur la question ! Ainsi, en 2020 l’ANSES a publié un bilan des produits commercialisés en France, détaillant les ingrédients que l’on retrouve le plus dans les e-liquides.

Quels sont les produits que l’on retrouve le plus dans les e-liquides ?

Si l’on sait ce qu’il y a dans les e-liquides, c’est tout d’abord parce qu’ils comportent tous les mêmes ingrédients de base, que voici.

Le propylène glycol

Aussi inséparables que Bonnie & Clyde, le propylène glycol et la glycérine végétale (ou « PG/VG ») sont les ingrédients incontournables des presque tous les e-liquides, bien que la glycérine végétale fasse parfois cavalier seul dans des e-liquides 100% VG destinés aux vapoteurs qui sont allergiques au propylène glycol.

Utilisé avant tout pour favoriser le hit, fluidifier le mélange des différents ingrédients et renforcer les saveurs, c’est aussi lui qui donne ce bel aspect blanc aux volutes de fumées qui sortent de votre vapote. Bien qu’il soit issu de la pétrochimie, cet ingrédient n’est ni toxique ni cancérigène pour l’être humain.

Et heureusement, car il rentre dans la composition ou la fabrication de… et bien à peu près tout ce que l'industrie peut produire, de la nourriture au textile en passant par les médicaments et la cosmétique. C’est d’ailleurs le propylène glycol qui est utilisé pour faire la fumée dans les boites de nuit !

La glycérine végétale

La glycérine végétale quant à elle a un nom qui inquiète beaucoup moins -le végétal, ça fait tout de suite beaucoup moins peur que le grand méchant pétrole. Elle est issue d’huile de plantes par un procédé de saponification. Dans la vape, elle est principalement utilisée pour ses propriétés hygroscopiques (c’est-à-dire qu’elle retient l’eau), c’est donc grâce à elle que vous pouvez faire de gros nuages bien denses !

La FDA (l’agence américaine qui régule les médicaments et l’alimentation) la catégorise comme généralement non dangereuse. Le seul effet observé chez le rat par inhalation de glycérine est un épaississement de la muqueuse dans le cas d’exposition à haute dose. Le seul cas où elle peut être toxique, c’est lorsqu’elle est surchauffée, c’est-à-dire lors d’un dry-hit !

La nicotine

Je ne vais pas m’étendre ici sur le sujet de la toxicité de la nicotine car ce sujet fait l’objet d’un article à part entière, je vous conseille d’aller y jeter un coup d’œil si cela vous intéresse. Sachez cependant que les études ont démontré que la nicotine n’était ni toxique ni cancérigène aux doses que l’on peut en ingérer en vapotant ou même en fumant.

Si elle peut perturber le développement cérébral des enfants, elle ne présente pas de risque majeur pour la santé des adultes -du moins si vous n’avez pas l’idée saugrenue de siroter vos boosters de nicotine, auquel cas vous pourriez finir par vous empoisonner.

La seule chose qui pose réellement problème avec la nicotine, et non des moindres, c’est qu’elle crée une forte dépendance !

Les arômes

Les arômes que vous pouvez retrouver dans la vape sont des arômes alimentaires, d’une composition et d’une qualité similaire à celles que vous pouvez trouver dans votre nourriture. Ils peuvent aussi bien être extraits à partir d’ingrédients naturels ou synthétiques.

Bien que les données manquent encore sur les effets à long terme sur la santé par inhalation, on sait malgré tout qu’ils n’ont pas d’effets graves immédiats sur leurs utilisateurs.

Ce qui peut le plus poser problème au niveau de la santé des consommateurs, ce sont les additifs qui permettent de donner un goût sucré, onctueux ou frais par exemple. Ainsi, certains types de molécules telles que le diacétyle ou le sucralose sont potentiellement dangereuses pour la santé.

Enfin, les e-liquides peuvent aussi contenir de l’eau et de l’éthanol (soit de l’alcool) en faible quantité. Ils permettent tout deux de fluidifier le mélange, et l’alcool fait ressortir les arômes et agit comme conservateur. Mais rassurez-vous, l’éthanol est présent en si petites quantités dans les eliquides qu’il ne présente aucun danger pour votre santé car il s’évapore lorsqu’il est chauffé, il n’est donc pas métabolisé par votre organisme.

Comment choisir une marque « clean » ?

Comme dans tous les domaines, certains fabricants de e-liquides sont plus attentifs que d’autres à la potentielle nocivité de leurs produits. Si la réglementation européenne permet de protéger les consommateurs contre des substances à la toxicité avérée, certains ne sont cependant pas regardants sur la qualité de leurs ingrédients de base ou ne changeront pas leur recette parce que tel ou tel produit est suspecté d’être nocif.

Il est donc de la responsabilité du consommateur de s’informer sur la politique de vos fabricants préférés. Si vous n’avez pas envie de faire d’interminables recherches à chaque fois qu’un nouveau e-liquide vous fait de l’œil, soyez à l’affût de la certification AFNOR. Cet organisme qui délivre des certifications très reconnues dans le monde entier est un gage de l’exemplarité de la marque.

Elle vous assure par exemple que tous les ingrédients utilisés sont de qualité pharmaceutique, elle prohibe tous les ingrédients controversés ou encore s’assure de la qualification du personnel qui produit vos e-liquides.

De façon générale, préférez aussi les e-liquides fabriqués en Europe, car les normes qui régissent leur composition et leur fabrication sont bien plus strictes que celles des États-Unis ou de la Malaisie par exemple.

Cependant, si une marque vous tape dans l’œil, n’hésitez pas à aller faire un tour sur son site officiel : si elle a des exigences de qualité, elle les revendiquera, et ce quel que soit son pays d’origine !

Conclusion

Les ingrédients qui composent les e-liquides sont parfaitement connus, puisque pour être autorisés à la commercialisation les fabricants doivent en déclarer la composition.

Bien que vapoter restera toujours moins nocif que de fumer, certains e-liquides sont plus sains que d’autres. Si vous voulez vous assurer de ne vaper que la crème de la crème, guettez donc la certification AFNOR et privilégiez les produits français !

C. Camille : Défiant tous les pronostics, cette fan inconditionnelle de pandas qui a toujours eu la tête dans les nuages a fini par trouver sa voie en devenant rédactrice pour A&L.
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