Stress et angoisse du confinement : ne culpabilisez pas si vous vous êtes remis à fumer !
Santé 03/06/2021 , mis à jour le 03/06/2021 à 14:58 31

Voici un petit billet d'humeur de votre Panda favori pour dire que si vous n'êtes pas parvenu à arrêter de fumer ou que vous avez repris la cigarette en 2020, ce n'est pas si grave !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2020 n’a pas été une partie de plaisir, et pour surmonter le stress et les difficultés liées à la pandémie de COVID-19, vous vous êtes peut-être remis à fumer.
Alors, avec ce petit billet, moi, votre Panda préféré, j’aimerais vous rassurer et vous donner un peu de courage : vous êtes loin d’être le seul dans cette situation, et il ne faut pas baisser les bras !
À l’occasion de la journée mondiale sans tabac qui s’est déroulée lundi 31 mai, faisons donc un petit tour d’horizon du tabagisme en France.
Ne culpabilisez pas d’avoir craqué
Comme je vous l’ai déjà expliqué, culpabiliser et se mettre la pression pour arrêter de fumer est une très mauvaise chose, car cela augmente votre stress et donc vos envies de fumer. Et puis, c’est l’éternelle histoire de l’éléphant rose : plus vous vous efforcez de ne pas y penser, plus vous penserez à votre paquet de cigarettes…
Alors, pour vous aider un peu à lâcher prise, j’ai trouvé pour vous un article du journal Le Monde qui a recueilli les témoignages de plusieurs fumeurs qui avaient réussi à arrêter ou à diminuer leur consommation et qui, comme vous, ont craqué pendant un des confinements.
Certes, ce n’est pas cela qui vous fera arrêter de fumer, mais en vous montrant que vous n’êtes pas le seul dans cette situation, je veux vous faire comprendre qu’une rechute n’est pas la preuve d’une faiblesse d’esprit, car cela arrive à tout le monde.
Arrêtez donc de vous mettre ainsi la pression !
Le tabagisme a cessé de diminuer en 2020, et est même reparti à la hausse chez les personnes aux revenus les plus modestes
Le 26 mai dernier, Santé Publique France a publié les chiffres du tabagisme en France pour 2020. Depuis 5 ans, le nombre de fumeurs diminuait chaque année, mais la courbe a cessé de baisser depuis le premier confinement, et même augmenter parmi les populations les plus précaires.
En 2020, 25.5% des personnes âgées de 18 à 75 ans déclaraient fumer quotidiennement contre 24% l’année précédente. Même si des dires mêmes de SPF cette variation n’est pas significative et qu’il s’agit plutôt d’une stabilisation, les chiffres sont bien plus inquiétants chez les personnes aux revenus les plus modestes : 33% d’entre elles déclarent fumer tous les jours, alors qu’elles n’étaient que 30% l’année précédente.
Autre chiffre assez significatif, celui du pourcentage de fumeurs ayant fait au moins une tentative d’arrêt : alors que 33,4% des fumeurs avaient tenté d’arrêter de fumer pendant au moins une semaine en 2019, seulement 29,9% ont essayé en 2020.
Cependant, même si les personnes aux revenus précaires sont les plus touchées, personne n’est épargné : si vous jetez un coup d’œil à cet article, vous remarquerez que ce phénomène n’a épargné personne : on y trouve les témoignages aussi bien de chômeurs, que de salariés, de patrons ou encore d’étudiant.
Donc, quelle que soit votre situation, rappelez-vous que si vous avez eu un coup de mou qui vous a poussé à fumer, avoir craqué parce que la situation était difficile est tout à fait normal !
Stress, angoisse, ennui et déprime liés à la pandémie
Les principales causes évoquées par les personnes qui ont répondu à l’appel du Monde ? Le stress et l’angoisse liés au confinement principalement, mais aussi le manque d’activité physique, des inquiétudes professionnelles ou encore le besoin de rompre avec la monotonie.
Comme vous le savez certainement, la dépendance à la cigarette n’est pas seulement due à la nicotine. Si à chaque fois que vous traversez un moment difficile votre premier réflexe est de sortir votre paquet pour vous en griller une, c’est aussi parce que vous l’associez à ces émotions négatives et qu’inconsciemment, vous pensez qu’elle est la seule chose qui vous permet de les affronter.
Dans le contexte du confinement, la cigarette semblait en plus être le plaisir le plus facilement accessible !
La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que selon Anne-Laurence Le Faou, une addictologue de l’Hôpital européen George Pompidou interrogée par Le Monde, si les rechutes sont nombreuses, elles sont cependant de courte durée !
En revanche, gardez à l’esprit que moins longtemps vous fumez, moins vous risquez de contracter une des multiples maladies provoquées par le tabagisme. À présent que vous sortez la tête de l’eau, vous allez pouvoir reprendre votre arrêt en toute sérénité.
Pour cela, n’hésitez pas à vous faire aider, car essayer d’arrêter sans substitut et sans accompagnement est non seulement bien plus dur, mais c’est aussi une méthode qui donne lieu à beaucoup de rechutes.
Bon, vous me direz que je ne suis pas totalement objectif, mais sachez que la cigarette électronique est une des méthodes les plus efficaces pour arrêter de fumer en douceur.
Et si vous avez essayé cette méthode et qu’elle ne vous convient pas, rassurez-vous, vous n’êtes pas pour autant un cas désespéré : il en existe plein d’autres !
Conclusion
Si comme beaucoup de Français vous êtes retombé dans la cigarette en 2020, commencez par arrêter de culpabiliser : craquer arrive à tout le monde, et vous faire des reproches incessants ne vous mènera qu’à augmenter votre angoisse et votre stress, ce qui est très contre-productif quand on essaye d’arrêter de fumer.
Cependant, je ne vous dis pas cela pour que vous vous trouviez des excuses : le moins longtemps vous continuerez, mieux ce sera pour votre santé. Craquer parce que la pandémie vous a mis un coup au moral, c’est tout à fait normal, le tout c’est de ne pas abandonner.
Si j’ai voulu faire ce billet d’humeur, c’est donc pour vous redonner un peu de courage : ne vous torturez pas inutilement parce que vous n’avez pas atteint votre objectif du premier coup, vous finirez par y arriver !
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