Les vapoteurs n’ayant jamais fumé ne sont pas plus à risque de symptômes respiratoires que les non-fumeurs
L'Actu de la vape 06/12/2024 , mis à jour le 06/12/2024 à 16:18 103

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la recherche sur les effets du vapotage grâce à l’étude VERITAS, menée par le Center of Excellence for the Acceleration of Harm Reduction (CoEHAR).
Cette enquête s’est focalisée sur un groupe rarement étudié : des vapoteurs sans antécédent de tabagisme.
Vous trouvez surprenant d'étudier cette catégorie de vapoteurs peut sembler surprenant car la vape est un outil de sevrage destiné aux fumeurs et les études montrent que les vapoteurs n’ayant jamais fumé sont très minoritaires ? Pourtant, cela est capital pour faire avancer les connaissances sur la vape !
D'une part, bien que minoritaires, il est important d'observer les comportements des vapoteurs n'ayant jamais fumé afin de les comprendre.
D'autre part, étudier les effets de la vape sur leur santé est une occasion unique d'observer l'impact réel de la vape sur la santé respiratoire, c'est-à-dire avec la certitude que les potentiels symptômes observés ne sont pas dus au passé tabagique des sujets.
Les vapoteurs ne rapportent pas plus de symptômes respiratoires
L'étude VERITAS, menée en 2024 par le Center of Excellence for the Acceleration of Harm Reduction (CoEHAR), est l’une des recherches les plus ambitieuses réalisées à ce jour sur le vapotage.
Cette étude transversale a en effet rassemblé un échantillon international de près de 750 participants, dont 471 vapoteurs sans antécédents significatifs de tabagisme (moins de 100 cigarettes dans leur vie) et 257 personnes n’ayant jamais fumé ni vapoté (le groupe témoins).
L’étude s’est basée sur des questionnaires en ligne renseignés par les participants eux-mêmes, incluant des données sur leurs symptômes respiratoires et leurs habitudes de vapotage.
Les conclusions de VERITAS révèlent une absence de différence cliniquement significative entre les symptômes respiratoires rapportés par les vapoteurs et ceux rapportés par les non-vapoteurs.
Une étude qui n'est qu'un premier pas vers de futures recherches
Cette étude est tout particulièrement intéressante car presque unique en son genre, les vapoteurs n’ayant pas ou peu de passé tabagique étant particulièrement difficiles à recruter.
Aussi encourageant les résultats de l'étude VERITAS soient-ils, des recherches complémentaires sont encore nécessaires pour les confirmer, notamment car il s'agit d'une étude observationnelle basée sur des questionnaires en ligne.
Cela introduit en effet un certain nombre de biais :
- Ces déclarations n’ont pas été vérifiées médicalement ;
- L’exposition environnementale ou le vapotage d’autres substances n’ont pas été considérés ;
- Certains participants présentaient un historique de tabagisme léger, ce qui pourrait influencer les résultats.
Ces limitations appellent à une interprétation prudente et soulignent le besoin de recherches complémentaires plus approfondies.
Conclusion
Malgré ses limites, l’étude VERITAS apporte des éléments positifs au débat sur la cigarette électronique.
Avec une méthodologie robuste et un échantillon global, les données qu'elle fournit confirment une fois de plus que le vapotage n’est pas associé aux dommages graves du tabagisme.
Elles rappellent également qu’il est essentiel de réserver la vape à une population cible : les fumeurs cherchant une alternative pour arrêter !
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