La France soutien une proposition d’interdiction des arômes dans toute l'Europe
L'Actu de la vape 21/06/2024 , mis à jour le 21/06/2024 à 16:51 660

Alors que le monde de la vape scrutait déjà avec appréhension la Commission européenne qui prévoit de réviser la TPD en cette année 2024, le couperet de l’interdiction des arômes pourrait bien tomber plus tôt que prévu.
En cette période où la Commission européenne en est encore à étudier l’impact de la TPD (Tobacco Products Directive) de 2014 afin de faire des ajustements durant la révision à venir, le Danemark et la Lettonie s’apprêtent à présenter des demandes d’interdiction des arômes de vapotage devant le Conseil européen.
Interdire les arômes dans tous les produits nicotinés
Ces demandes seront présentées le 21 juin 2024 à l’occasion d’une réunion du Conseil « Emploi, politique sociale, santé et consommateurs ».
Assez similaire dans l’esprit, le Danemark et la Lettonie vont présenter des propositions visant à étendre l’interdiction d’aromatisation à tous les produits contenant de la nicotine (hors produits pharmaceutiques).
Sans surprise, ces propositions entendent « protéger les jeunes contre les dommages causés par les nouveaux produits du tabac et de la nicotine ». Par ailleurs, le Danemark qui a déjà interdit les arômes dans la vape sur son territoire déplore également que la législation européenne rende la mise en application de cette interdiction impossible, cette dernière autorisant les citoyens européens de se procurer de produits aromatisés grâce à la vente transfrontalière.
Dès sa parution, la proposition de la Lettonie était soutenue par Chypre, l’Estonie, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, le Portugal, la Slovénie et l’Espagne. Cette liste de pays co-signataires a été mise à jour le 17 juin pour révéler le soutien de l’Allemagne mais aussi… de la France.
Une proposition dangereuse et contre-productive pour la lutte antitabac
Comme l’a souligné Sovape dans un communiqué en date du 13 juin (avant donc que la France ne rejoigne la liste des co-signataires), ces propositions sont aussi dangereuses que contre productives car :
• Elles renient le principe même de réduction des risques ;
• Ces inquiétudes pour les jeunes sont infondées puisque les études tendent au contraire à montrer que l’expérimentation de la vape était majoritairement occasionnelle chez les jeunes et qu’elle diminuait même le risque qu’ils deviennent fumeurs ;
• La demande danoise est basée sur une étude, en plus de ne pas mesurer l’usage de la nicotine dans la vape chez les mineurs et de montrer une baisse du tabagisme depuis 2014, elle n’est pas représentative des autres pays de l’UE ;
• Sur les 40 000 répondants du sondage Merci la vape, 88% indiquaient que la diversité des arômes avait été capitale dans leur sevrage.
Il ne reste plus aux vapoteurs d'Europe qu'à espérer que le Conseil refuse les demandes du Danemark et de la Lettonie comme Sovape appelle les autorités de santé des Etats membres à le faire.
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