L’utilité de la cigarette électronique reconnue par Le Plan européen contre le cancer
L'Actu de la vape 24/02/2022 , mis à jour le 24/02/2022 à 14:50 1036

Le Plan européen de lutte contre le cancer voté courant février par Le Parlement européen reconnait enfin l’utilité de la vape dans le sevrage tabagique. Malgré cette avancée, les arômes restent dans son viseur.
Mercredi 16 février, le Parlement européen a adopté son Plan de lutte contre le cancer à 652 voix contre 15. Bien qu’encadrée par la TPD (Tobacco Products Directive), la vape a fait l’objet de discussions parmi les membres de la Commission européenne en tant qu’outil de réduction des risques liés au tabagisme.
Ils en sont ainsi venus à des conclusions qui semblent prometteuses pour l’avenir de la vape, à tel point que la IEVA (Independant European Vape Alliance) a félicité le Parlement européen d’être ainsi devenu « la première chambre élue du monde à approuver la réduction des risques ».
Malgré tout, ce rapport reste en demi-teinte car les arômes sont plus que jamais dans le viseur de l’Union européenne.
Le Parlement européen reconnait l’utilité de la cigarette électronique pour arrêter de fumer
Comme l’a rappelé le Parlement européen dans le compte rendu du Plan de lutte contre le cancer, le tabac est plus que jamais un enjeu de santé publique, car il reste « de loin la plus importante cause de cancer dans l’Union européenne ».
Plusieurs points positifs sont ressortis des discussions autour de la prévention, bien que la vape soit le sujet qui a fait le plus débat.
La Commission européenne a ainsi conclu que la cigarette électronique « pourrait permettre à certaines personnes d’arrêter progressivement de fumer ».
Autre point notable de ce compte rendu, la Commission européenne semble avoir enfin compris qu’il était capital de comparer systématiquement les résultats des études sur la cigarette électronique aux dangers du tabagisme.
La prévention du cancer dans toutes les politiques européennes requiert que la Commission donne suite aux évaluations scientifiques des risques sanitaires liés aux cigarettes électroniques, aux produits tabagiques chauffés et aux nouveaux produits tabagiques, y compris l'évaluation des risques liés à l'utilisation de ces produits par rapport à la consommation d'autres produits tabagiques
Strengthening Europe in the fight against cancer - Plan européen de lutte contre le cancer
Résolution votée le 16 février 2022
Comme l’a souligné la IEVA, ce Plan européen de lutte contre le cancer représente effectivement une avancée majeure en matière de politique de réduction des risques !
Les arômes « attractifs » évalués dans le but de les interdire
Malgré cette reconnaissance plus que mesurée, rien n’est encore gagné. En effet, ce texte précise également la volonté de la Commission européenne d’évaluer les arômes les plus attrayants des e-cigarettes pour les jeunes et les non-fumeurs dans le cadre de la TPD.
Une évaluation qui n’a pour autre but que leur potentielle interdiction, alors même qu’une étude parue mi-janvier vient prouver que la satisfaction est essentielle à un arrêt du tabac réussi avec la vape. Or, les saveurs jouent un rôle particulièrement important dans cette satisfaction !
Autre point noir au tableau, le Parlement compte voter sous peu divers amendements visant à « introduire les preuves scientifiques et recommandations de l’OMS dans le rapport » qui a servi de base de travail aux députés.
Et, ce n’est un secret pour personne, l’OMS est très loin d’être la plus fervente défenseuse d’un des outils de réduction des risques préférés des Français !
Conclusions
Le Plan européen de lutte contre le cancer a été dévoilé le 16 février 202. Bien qu’il reconnaisse le potentiel de la cigarette électronique comme outil de sevrage tabagique, les arômes sont plus que jamais mis en cause par la Commission européenne.
Malheureusement, cela montre que le Plan européen de lutte contre le cancer reste incapable de prendre des décisions novatrices et audacieuses en matière de politique de prévention du tabagisme et de réduction des risques.
Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela est de mauvais augure pour la réalisation de son objectif d’une Europe sans tabac d’ici 2040.
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