Peut-on continuer à vapoter pendant la grossesse ?

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Peut-on continuer à vapoter pendant la grossesse ?

Arrêter de fumer est souvent une véritable épreuve, mais pour le bien de votre futur enfant, vous êtes prête à en passer par là. Dans cet article, nous vous présentons ce que les dernières études sur le vapotage ont conclu quant à son impact sur la fertilité, le développement des fœtus et l’allaitement.

Vous n’aviez certainement pas besoin des conseils de votre panda préféré pour savoir que tabac et grossesse ne font pas bon ménage. Les professionnels de la santé ne tarissent pas d’avertissements sur les conséquences désastreuses de la cigarette : grossesses extra-utérines, multiplication des risques de fausses couches, retard de croissance et petit poids à la naissance sont autant d’exemples de complications qui peuvent mettre la mère et son enfant en grave danger.

Cependant, être convaincu qu’il faut arrêter de fumer ne suffit pas toujours à y parvenir. Même avec les meilleures intentions du monde et une motivation qui vous semble au départ à toute épreuve, cela peut vite se transformer en une traversée du désert sans eau et sans escale, surtout dans des moments aussi stressants que l’arrivée d’un enfant.

Ici, ce ne sont pas les images mais les chiffres qui valent mille mots : selon une étude de Santé Publique France de 2016, seulement 45,8% des fumeuses parviennent à arrêter de fumer durant leur grossesse. Soit moins de la moitié !

En tant que futurs parents consciencieux, il est donc normal que vous vous demandiez si la cigarette électronique peut avoir des conséquences sur bébé, que ce soit parce que vous êtes déjà des vapoteurs assidus ou parce que vous l’envisagez comme une aide pour arrêter.

Moi, le panda de chez A&L, j’ai donc écrit cet article spécialement pour les futurs papas et mamans qui cherchent à concevoir ou qui attendent déjà l’arrivée d’un heureux événement !

Vapoter diminue-t-il les chances d’avoir un enfant ?

Ça y est, vous allez faire le grand saut : c’est décidé, vous allez avoir un bébé ! Parmi touts les préparatifs et les questions que cela implique, celle du tabac se pose. À quel moment devez-vous arrêter ? Est-ce que la cigarette électronique diminue elle aussi les chances de concevoir ?

Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider à répondre à ces questions ! En revanche, pour ce qui est de choisir la couleur de la future chambre de votre adorable chérubin, ce n’est pas à moi qu’il faut demander : on me reproche toujours de n’aimer que le noir et le blanc…

Vapoter ne diminue pas la fertilité, contrairement au tabagisme

Si vous avez pour projet d’agrandir votre petite famille, il ne faut pas attendre que bébé ait déjà fait son nid douillet dans votre ventre pour arrêter de fumer ! Vous le savez certainement, fumer diminue de façon considérable la fertilité, et ce chez les hommes comme chez les femmes.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, arrêter de fumer est donc une priorité. Heureusement, la fertilité revient à un niveau normal une fois l’arrêt du tabac, et pour ce faire, passer par le vapotage peut-être une bonne méthode, puisque de nombreuses études démontrent sont efficacité dans le sevrage tabagique.

Même si peu de recherches ont été menées quant à l’impact de la cigarette électronique sur la fertilité (faire ce genre d’expériences sur les femmes enceintes, c’est tout de même pas très Charlie), les médecins supposent qu’elle ne pose aucun problème de ce point de vue.

En effet, ce qui cause l’infertilité dans le tabagisme c’est avant tout les substances toxiques issues de la combustion, comme le monoxyde de carbone. Or, le vapotage n’implique aucune combustion !

Vapoter ne diminue pas la fertilité

Vapoter ne diminue pas la fertilité

Un arrêt du tabac plus rapide et plus contrôlé

Une autre raison qui devrait vous pousser à arrêter de fumer dès le moment où vous envisagez de concevoir, c’est parce que ce n’est pas urgent. Oui, oui, je suis bien en train de vous dire qu’il est urgent que vous arrêtiez de fumer… parce que ce n’est pas urgent ! Laissez-moi vous expliquer ce paradoxe.

Si vous attendez d’être enceinte pour entamer le sevrage, vous vous retrouverez au pied du mur et vous vous sentirez pressée par le temps. En cumulant la sensation de manque, le stress de devoir y arriver rapidement et la pression sociale que les futures mères subissent à ce sujet, vous obtenez un cocktail explosif qui augmente considérablement vos chances d’échec ou de rechute.

En arrêtant de fumer avant même de tomber enceinte, vous avez la pleine maîtrise de la situation. Si vous visez un sevrage nicotinique complet, passer par le vapotage ou un substitut médicamenteux est bien plus efficace que d’essayer d’arrêter de fumer brutalement et sans aide. Méthode qui mène 95% des fumeurs… à un échec.

Plus encore, si vous attendez d’être enceinte pour commencer votre sevrage, la transition vers le sans nicotine risque d’être plus compliquée pour vous, car l’augmentation de votre métabolisme causé par la grossesse amplifie la sensation de manque lors du sevrage !

En somme, mieux vaut vapoter et parvenir à arrêter de fumer que de vous mettre la pression et échouer !

Puis-je vapoter en étant enceinte ?

Vous n’êtes pas parvenue à arrêter de fumer avant de tomber enceinte, mais vous êtes toujours fermement motivée à arrêter pour votre bien et celui de votre chère tête blonde ? Ne vous inquiétez pas, les études montrent qu’un arrêt rapide au début de la grossesse annule presque tous les risques et complications associés au tabagisme.

Si la ecigarette ne représente pas la toxicité zéro, selon les propos de l’OMS elle-même « vapoter est tellement moins toxique que fumer que cela vaut la peine d'en passer par là si, à terme, cela permet d'arrêter complètement de fumer ».

Bien sûr, les enjeux ne sont pas les mêmes lorsqu’il s’agit d’une période aussi spéciale que la grossesse. En effet, les fœtus sont bien plus sensibles aux substances qui composent les e-liquides que les adultes.

À ce jour, aucun impact négatif majeur de la cigarette électronique sur le développement du fœtus et le déroulement de la grossesse n’a été observé, mais les études sur la question sont encore peu nombreuses, et son innocuité n’a pas non plus été prouvée.

En l’absence de certitude que votre péché mignon pour les délicieuses saveurs des e-liquides ne causeront aucun problème de développement à votre bambin, les médecins recommandent aux femmes enceintes ou allaitantes d’arrêter totalement de vapoter, et de préférer les substituts nicotiniques médicamenteux.

Cependant, le médecin tabacologue Philippes Presles qui est à l’origine de plusieurs ouvrages sur la cigarette électronique affirme qu’il « vaut mieux pour une femme enceinte d’arrêter de fumer en vapotant, dès lors qu’elle aurait déjà essayé sans succès d’autres méthodes de sevrage. Chaque journée sans monoxyde de carbone, sans goudron et sans particules toxiques sera moins nocive pour le bébé ».

Continuer à utiliser votre ecig vaut donc mieux que de continuer à fumer ou vous imposer un sevrage sévère qui vous amènera à craquer, car la cigarette, même si vous n’en fumez qu’une ou deux par jour, continue de représenter un grave danger pour vous et votre enfant.

Avec le vapotage, moins de nicotine passe dans le sang de l’enfant et, si le propylène glycol et la glycérine présents dans les eliquides sont eux aussi amenés à pénétrer son organisme, les médecins estiment qu’ils sont bien moins nocifs que les milliers de composants toxiques présents dans le tabac fumé.

Malgré toute ma sagesse de vieil ours, je ne pourrais donc pas vous faire de recommandation, et encore moins prendre la décision de continuer ou non à vapoter à votre place. Vous devrez faire votre choix en votre âme et conscience, en faisant la balance entre bénéfices et risques. Gardez cependant en tête que la priorité reste d’arrêter le tabac fumé à tout prix !

Si vous décidez de continuer à vaper pendant votre grossesse, veillez à choisir des e-liquides avec un taux d’alcool très faible. Et enfin, si vous êtes fortement addicte, le docteur Philippes Presles recommande de ne pas arrêter de vapoter de manière brutale afin de ne pas retomber dans la cigarette !

Est-ce que je peux vapoter après l’accouchement ?

Bébé est enfin là, oh joie ! Mais après cela, vient le tant redouté et pas si célèbre post-partum, une période souvent difficile psychologiquement pour les mères encore épuisées par l’accouchement et souvent en proie au baby-blues. Entre douleurs et déprime, elles peuvent être tentées de reprendre la cigarette dans l’espoir que cela les soulage quelque peu, mais mieux vaudrait résister à cette tentation !

Tout d’abord, vous le savez certainement, fumer est très mauvais pour la récupération physique et la cicatrisation car cela diminue l’apport d’oxygène du corps qui est un des acteurs les plus importants dans ces processus.

Sans compter le fait qu’il serait dommage de gâcher tous les efforts que vous avez faits pour arrêter, vous exposeriez aussi votre nouveau-né au tabagisme passif. Ce fléau multiplie de façon astronomique les risques de problèmes respiratoires chez l’enfant et représente un réel danger pour son développement cérébral.

Vous pensez que ce n’est pas un problème car vous ne fumez jamais à l’intérieur ou à côté de lui ? En l’allaitant, vous exposez tout de même votre bébé aux composants toxiques du tabac qui passent dans le lait maternel : c’est ce qu’on appelle le tabagisme lacté. Malgré une appellation assez similaire à celles de certains desserts pour enfants, le tabagisme lacté n’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère, puisqu’il multiplie par deux les risques de mort subite du nourrisson !

Si malgré tout vous ne parvenez pas à vous passer de votre dose de nicotine, mieux vaut effectivement vous tourner vers la cigarette électronique. Dans ce cas, essayez de ne vapoter qu’après les tétées, et évitez surtout de vapoter lorsque vous allaitez en gardant à l’esprit que la nicotine reste une substance addictive qui passe dans votre lait.

Mon entourage doit-il aussi arrêter de vapoter ?

Vous connaissez bien le tabagisme passif, aussi nocif si n’est plus encore que le tabagisme en lui-même, et vous vous demandez certainement s’il existe l’équivalent avec la cigarette électronique.

Les études n’ont détecté aucun résidu suffisamment toxique ou de quantité de nicotine suffisamment importantes dans les vapeurs de ecig pour pouvoir parler de vapotage passif, mais deux précautions valant mieux qu’une, les médecins auraient tendance à faire aux conjoints les mêmes recommandations qu’à ces dames : abstenez-vous.

Cependant, l’enjeu est le même : mieux vaut vapoter qu’exposer une femme enceinte à la fumée de cigarette dont les toxiques sont infiniment plus dangereux pour sa santé et celle de l’enfant.

En outre, les études montrent qu’il est très important que les conjoints soient solidaires des efforts de la mère lors de l’arrêt de la cigarette car, plus particulièrement après l’accouchement, le fait d’être soumises à cette tentation est un facteur de reprise du tabagisme très important.

En résumé

Quoiqu’encore peu nombreuses, les études sur l’impact de la vape sur la fertilité, la grossesse et l’allaitement n’ont pour l’instant révélé aucun impact négatif dans le déroulement de la grossesse et le bon développement des bébés.

Cependant, en l’absence de preuve que certains composés comme le propylène glycol sont totalement inoffensifs pour le bon déroulement de la grossesse, les médecins préféreront appliquer le principe de précaution et vous recommander d’arrêter.

La nicotine étant une substance psychoactive addictive qui passe dans l’organisme de l’enfant, que ce soit au stade fœtal ou durant l’allaitement, il est donc conseillé de l’en tenir éloigné.

La cigarette électronique n’étant pas reconnue comme une méthode médicale de sevrage au même titre que les patchs par exemple, il est recommandé de vous tourner vers les professionnels de la santé qui vous soutiendront dans votre sevrage et vous orienteront vers les méthodes les plus adaptées pour vous.

Gardez malgré tout à l’esprit que le plus important, c’est d’arrêter le tabac à tout prix ! Le tabagisme des femmes enceintes est un réel problème de santé publique en France aux vues des dangers qu’il représente pour leur santé et celle de leur enfant. Utiliser la cigarette électronique, si vous n’êtes pas parvenue à arrêter grâce aux substituts médicaux et autres méthodes prescrites par le corps médical, est donc toujours moins nocif pour vous et votre enfant que de continuer à fumer.

Si vous voulez continuer à approfondir vos recherches, l’organisme anglais Smoke Free Action qui rassemble 21 organismes de santé a développé un petit guide à l’intention des professionnels de la santé qui répondra à toutes les questions que vous pourriez encore avoir sur la question du vapotage pendant la grossesse. Selon leurs propres mots, « la e-cigarette est considérablement moins nocive que la cigarette », et ils vous expliquent pourquoi.

Vous voilà en possession des informations nécessaires pour peser les pour et les contre, il ne vous reste plus qu’à prendre votre décision !

C. Camille : Défiant tous les pronostics, cette fan inconditionnelle de pandas qui a toujours eu la tête dans les nuages a fini par trouver sa voie en devenant rédactrice pour A&L.
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