La vape en bref : les 4 infos marquantes de février 2023

Vous n’êtes pas du style à écumer les sites d’information sur la vape pour ne louper aucune nouveauté sur votre petite machine à vapeur préférée ? Aucun problème : Arômes et Liquides vous a concocté un résumé de l’actu du mois de février 2023 à lire en quelques minutes !

1. Le CNCT, l’association française qui veut faire interdire les arômes dans la vape

Le 13 février, le Comité National Contre le Tabac, une association reconnue d’utilité publique, a publié un communiqué de presse dans lequel elle demande « l’interdiction immédiate des arômes autre que celui tabac pour l’ensemble des produits contenant de la nicotine », ce qui inclut la vape.

Pour étayer sa demande, l’association s’appuie sur une étude réalisée durant trois ans auprès de vape shops et de bureaux de tabac, des enquêtes « client mystère » et une analyse de la presse professionnelle.

Les résultats de cette étude ont montré que l’interdiction de publicité n’était globalement pas respectée, ce qui conduit le CNCT à conclure que les arômes dans la vape sont conçus spécifiquement pour attirer un public jeune et l’initier à la nicotine. 

En plus du fait que cette étude ne soit pas du tout représentative de la vape en France, beaucoup d’organismes et de sites spécialisés dans la vape s’indignent de ces conclusions que la science rejette. En effet, il a été plus d’une fois prouvé que l’effet passerelle de la vape vers le tabac n’était qu’un mythe et que ce produit était en revanche bel et bien efficace dans le sevrage tabagique.

Malgré cela, le Ministre de la Santé François Baun s’est révélé favorable à l’interdiction des arômes dans une interview accordée à la chaine France Info le 14 février —bien que cette interview révèle également l’ampleur catastrophique de l’ignorance du Ministre sur le sujet.

La demande du CNCT a beaucoup fait parler d'elle dans les médias en tous genres

2. Les Français méfiants envers la e-cigarette : 

Comme tous les ans, le 4 février est consacré à la Journée Mondiale contre le Cancer. À cette occasion, Santé Publique France a dévoilé les résultats du quatrième Baromètre cancer.

Réalisée tous les 5 ans depuis 2005, cette étude collecte des données auprès de 5 000 Français de 15 à 85 ans au cours de l’année 2021 afin de faire un état des lieux « des perceptions et comportements des Français face au cancer et d’en apprécier les évolutions ».

En tant qu’outil de lutte contre le tabagisme, qui reste aujourd’hui encore le premier facteur de cancer du poumon, ce baromètre s’est ainsi intéressé à la perception que les Français ont de la cigarette électronique.

Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir avant qu’elle soit reconnue à sa juste valeur. Ainsi, le baromètre révèle que :

• La cigarette électronique est bien connue des Français qui sont 99,6% à savoir de quoi il s’agit ;

• En revanche, 79,4% pensent que le vapotage peut provoquer le cancer, et globalement 75% des répondants la jugent nocive pour la santé ;

• Plus de la moitié de la population française, soit 52,9%, croit encore que les e-cigarettes sont aussi ou plus nocives que les cigarettes traditionnelles ;

Quant à la connaissance de la nicotine, les Français ne semblent pas mieux informés avec 79,8% qui la pensent nocive pour la santé et 82,7% qui croient qu’elle peut provoquer le cancer.

Quant aux arômes qui font grand débat depuis quelques semaines, ils sont 70% à penser qu’ils sont nocifs pour la santé et qu’ils provoquent le cancer.

Ces chiffres que France Vapotage attribue aux « attaques portées contre le vapotage et […] l’absence d’un positionnement clair des pouvoirs publics à l’égard de ce produit » ne laisse pas très optimiste quant à l’atteinte d’une Génération sans tabac d’ici 2030.

Le Baromètre des Cancers 2021 a révélé que les Français étaient très mal informés sur la vape

3. Les batteries intégrées disparaitront d’ici quelques années

Cette information ne date pas réellement du mois de février, mais il nous a fallu plusieurs mois pour nous rendre compte qu’elle allait impacter la vape.

Aussi, courant du mois de février, nous vous avons informés que les batteries intégrées non remplaçables et réparables seraient bientôt bannies des appareils électroniques et donc de la vape, et pourraient entrainer dans leur chute les puffs et podmods qui fonctionnent majoritairement avec des batteries scellées.

Inutile cependant de commencer à faire des réserves de pods pour les années à venir car, lorsqu’on vous dit « bientôt », ce n’est tout de même pas pour demain. 

Cette nouvelle règlementation issue de la révision des règles européennes relatives aux batteries doit encore être approuvée officiellement par le Parlement et le Conseil européens. Ensuite, il faudra attendre un délai de trois ans et demi pour qu’elle soit mise en application. 

Les batteries de la vape devront être amovibles, comme les accus

4. L’Allemagne veut faire pression sur l’Europe pour interdire les puffs

Les puffs, ces petites cigarettes électroniques à usage unique, ne cessent décidément de faire parler d’elles ces derniers mois.

Après la décision du Sénat français de taxer les puffs à 6€/ml en novembre dernier, c’est au tour de l’Allemagne de faire une levée de boucliers contre les puffs.

C’est la Bavière plus précisément, soutenue par la chambre représentative des États Fédéraux, qui a lancé un appel au Bundesrat afin qu’il fasse une demande officielle à la Commission Européenne pour interdire les puffs.

Affaire à suivre donc, puisqu’il faut encore que cette demande traverse de nombreuses couches administratives avant d’atterrir sur le bureau des députés européens .

L'Allemagne veut faire interdire les puffs en Europe

Sources

1. Interview du Ministre de la Santé François Baun au sujet des cigarettes électroniques

2. Réponse de France Vapotage à la demande du CNCT 

3. Article du Vapingpost sur la potentielle demande d’interdiction des puffs par l’Allemagne