Votre vape pourrait être hackée
L'Actu de la vape 26/07/2022 , mis à jour le 26/07/2022 à 10:50 884

Utiliser votre vapote comme cheval de Troie pour hacker votre ordinateur, vraie possibilité ou scénario à la Netflix ?
À en croire la presse « spécialisée » (et j’insiste sur les guillemets) dans les sujets médicaux, la cigarette électronique serait capable de causer toutes les maladies possibles et imaginables. Problèmes de vision, insomnies, insuffisances pulmonaires, dysfonctionnement érectile, je vois passer tellement d'absurdités scientifiques que je ne serais même pas surpris si, un jour, un titre de presse m’annonçait que le vapotage transforme les gens en sirènes.
Puisqu’à en croire la mauvaise science, la vape est un signe avant-coureur de l’apocalypse sans doute annoncé par les prophéties de Nostradamus, il n’y a pas de raison que cela se restreigne au domaine médical.
Aussi, moi, votre dévoué Panda, je tiens à vous mettre en garde contre la dernière menace en date dont on accuse la vape : selon un rapport du fabricant de e-cigarettes EDGE Vaping, elle pourrait être utilisée comme cheval de Troie pour hacker votre ordinateur.
Et ça ruinerait votre vie. Enfin je suppose. En tout cas c’est comme ça que se concluent tous les articles mentionnés plus haut.
Vapoter peut attendre, ou quand votre vape vous transforme en agent secret
Imaginez. C’est un jour comme les autres, il fait beau, les oiseaux chantent, et vous vapotez tranquillement tout en travaillant sur votre ordinateur. Quand, soudain, votre pod tombe à court de batterie. Parce que c’est pratique et que vous êtes encore pur et innocent, vous prenez un câble et vous le branchez sur le port USB de votre ordinateur.
Erreur fatale ! C’est à ce moment que votre vie se met à basculer : un message s’affiche sur l’écran pour vous annoncer qu’à moins de virer 1 million d’euros sur un compte bancaire localisé dans un paradis fiscal, des hackers divulgueront au monde entier vos secrets les plus sombres (oui, c’était une mauvaise idée de mettre sur le Cloud cette photo de vous quand vous aviez 4 ans avec une horrible cagoule en laine qui gratte et un regard aussi vide que celui d’un veau dans la luzerne).
Pas de chance : vous avez fait le plein d’essence ce week-end, et il ne vous reste plus que 1 000 euros sur vos 1 million d’euros d’économie. Vous commencez à paniquer et les choses s’accélèrent : en faisant quelques recherches, vous découvrez qu’il s’agit d’un complot mondial qui vise tous les porteurs de cagoule.
N’écoutant que votre courage, vous prenez la décision qui s’impose : partir en Alaska pour détruire les serveurs qui contiennent vos photos compromettantes et celles de milliers d’autres victimes du goût vestimentaire douteux de leurs parents, les sauvant par là même d’une déchéance sociale inévitable.
Sauvez le monde de la menace hackers en vous transformant en agent secret
Armé seulement d’un couteau suisse et d’une barre protéinée, vous réussissez à détruire les serveurs au nez et à la barbe de la milice privée surentrainée qui les défendait et, par un retournement de situation improbable, vous sauvez la vie du président des États-Unis dans la foulée (si j’en crois tous les films d’action américains que j’ai pu voir, c’est un passage obligé).
Après avoir reçu la médaille du courage, vous rentrez chez vous, et vous retrouvez votre pod qui n’a pas bougé de votre bureau. Un peu fatigué par toutes ces aventures, vous vous affalez dans votre canapé en vous disant que, la prochaine fois, ce sera moins fatigant de le brancher sur une prise de courant.
The End
Se faire hacker via sa vape, possible mais très peu plausible
Bon, vous l’aurez compris, ce scénario est quelque peu tiré par les cheveux. Il faut dire que la probabilité de vous faire réellement hacker à cause de votre vape est particulièrement mince !
Déjà, il faut la brancher sur un ordinateur, ce qui n’est pas le moyen le plus efficace de la recharger, et donc pas le plus fréquent. Mais bon, admettons.
Là où ça se complique c’est que, pour implanter un virus dans votre vape, il faut que celle-ci possède une mémoire interne suffisante. Si la plupart des vapotes son équipée d’un stockage qui leur permet d’accueillir le chipset, c’est bien insuffisant pour la plupart des malwares. Par exemple, WannaCry, un malware qui a servi lors d’une cyberattaque massive en 2017, est 100 fois plus lourd que ce que la mémoire interne d’une vape standard peut supporter.
Dans la réalité, il est très peu probable que votre vape serve à hacker votre ordinateur
Selon EDGE Vaping, les hackers pourraient donc implanter une puce supplémentaire dans votre vapote afin d’augmenter la capacité mémoire de votre vape et y implanter un malware à votre insu.
Vous l’aurez compris, il existe à l’heure actuelle des moyens bien plus simples pour hacker l’ordinateur d’un citoyen lambda qui ne détient rien d’autre sur son ordinateur que ses mots de passe Facebook et quelques photos un peu gênantes.
Rassurez-vous, votre vapote est donc loin d’être « Le dernier outil dans l’arsenal cybercriminel » comme se plait à l’affirmer le site Techradar !
Conclusion
Les vapotes contiennent souvent une puce électronique destinée à accueillir leur chipset, ce qui rend possible d’y implanter des malwares qui pourraient servir à hacker votre ordinateur.
Possible, certes, mais hautement improbable car c’est loin d’être la façon la plus facile de hacker un ordinateur particulier !
Soyez donc rassuré : mis à part si vous détenez les codes nucléaires ou le scénario de la dernière saison de Stranger Things, il y a peu de chance que votre fidèle vapote soit en fait un outil conçu par une intelligence malveillante afin de vous conduire à votre perte.
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