Comment faire ses coils pour atomiseur ?

Fabriquer ses coils permet non seulement de personnaliser son tirage, ses saveurs ou sa production de vapeur, mais également de réaliser des économies sur le long terme. Les fils résistifs et le coton coûtant, en effet, bien moins cher que les résistances préfaites. Pourtant l’aspect technique du reconstructible peut en effrayer plus d’un. Voici un petit tutoriel rempli de conseils pour vous aider à faire vos premiers pas dans le monde des atomiseurs !

En résumé 

• Choisir le bon matériel : Fil résistif, coton, outils, ohmmètre… Ayez tout sous la main avant de commencer.
• Calculer la résistance : Utilisez un calculateur de résistance en ligne pour définir le bon nombre de spires selon la puissance souhaitée.
• Préparer le plateau : Nettoyez les connexions et assurez-vous que tout soit bien vissé pour une bonne conductivité sur votre atomiseur ou dripper.
• Former et installer le coil : Enroulez le fil sur un gabarit, fixez-le au centre du plateau et vérifiez la valeur en ohms.
• Roder et cotonner : Chauffez doucement pour uniformiser la température, puis insérez le coton sans le tasser dans votre résistance.
• Imbiber et vaper : Ajoutez votre liquide, laissez-le s’imprégner, réglez la puissance et profitez d’une vapeur pleine de saveurs ! Remplissez votre réservoir avec la quantité de liquide nécessaire dans votre cigarette électronique et profitez du vapotage !

Comment fabriquer ses résistances reconstructibles ? Tuto complet !

Pour prolonger la vie de votre cigarette électronique, il est important de savoir comment entretenir ses résistances et son plateau. Le coil a un rôle précis dans la production de vapeur, et bien maîtriser le cotonnage et l’imbibage du coton avec le liquide permet d’optimiser la puissance et les saveurs de votre vape.

Si vous utilisez un clearomiseur, les principes restent similaires : il faut surveiller l’état des résistances et savoir quand changer le coil pour profiter d’une expérience de vapotage optimale.

Faire un coil demande un peu d’entrainement, mais une chose est sûre : certains détails qui peuvent vous sembler insignifiants ont leur importance, et s’ils vous ont échappé cela peut suffire à vous faire rater votre coil.

Voici donc un tutoriel spécial coil dans lequel nous allons apprendre ou réapprendre ensemble comment faire ses premières résistances reconstructibles -et ce, sans s’arracher les cheveux.

Cependant, si vous n’avez aucune idée du matériel nécessaire pour réaliser un coil ou que les mots « kanthal » et « capillarité » vous sont incompréhensibles, je vous recommande vivement de commencer par lire le guide pour bien débuter avec un atomiseur reconstructible. Si vous ne maitrisez pas les notions basiques qui y sont expliquées, ce tutoriel ne vous sera d’aucune utilité car il sera très difficile à comprendre.

Vous découvrirez des conseils sur comment faire un coil sur un atomiseur single coil, le plus basique et le plus facile à réaliser quand on débute avec le reconstructible. Ne vous précipitez pas : chaque étape à son importance. 

Si l’une d’entre elles n’est pas faite correctement, réessayez jusqu’à ce que vous y parveniez ou bien recommencez, sans quoi le résultat ne sera pas au rendez-vous. Cela peut être un peu frustrant, mais c’est le seul moyen pour devenir à l’aise avec cette technique. Et pourquoi pas, tenter par la suite des montages plus compliqués ! 

Le matériel nécessaire pour faire ses coils

Voici la liste de matériels dont vous aurez besoin pour ce tutoriel :

• Une bobine de fil résistif (Kanthal A1 est idéal pour débuter)
• Une pince coupante
• Un Coil Jig ou un axe
• Une pince céramique
• Une pince à becs recourbés
• Une paire de ciseaux
• Un tournevis
• Un ohmmètre ou une box électronique

Calculer le nombre de spires

La première chose à faire, et ce avant même de mettre les mains dans le cambouis, c’est de calculer le nombre de spires de la résistance -c’est-à-dire le nombre de tours que vous allez faire en enroulant votre fil. Et pour cela, il vous faudra connaître :

• Le type de fil utilisé. Pour commencer, mieux vaut utiliser du Kanthal A1 qui est le plus facile à travailler.
• Le diamètre du fil, qui est tout simplement inscrit sur la bobine. Gardez à l’esprit avant de l’acheter que plus le fil est épais, plus il est facile à travailler et donne des résistances basses, et inversement. 
• Le diamètre de la résistance que vous allez faire. Pour cela, rien de plus simple : c’est le même que l’axe autour duquel vous allez l’enrouler (tournevis, coiler, tige microcoil etc.). On utilise le plus souvent des diamètres de 2,5mm ou 3mm.

Une fois que vous connaissez tous ces paramètres, il vous suffit de vous référer à notre calculateur de résistance, facile d’utilisation, qui vous donnera le nombre de spires à réaliser en fonction du nombre d’ohms que vous voulez obtenir.

Le calculateur de résistance A&L vous permettra de savoir combien de spires réaliser

Pour rappel, c’est ce nombre d’ohms qui va définir la plage de puissance (les watts) à laquelle vous allez vaper. Une résistance haute conviendra mieux à une inhalation indirecte (MTL) tandis qu’une résistance plus basse sera adaptée à la vape directe (DL).

Etape 1 : Couper et préparer le fil résistif de votre coil

Déroulez une bonne longueur de fil, 10 cm, et utilisez la pince coupante pour faire une coupure nette. Vous « gâcherez » moins de fil par la suite (puisqu’une partie du fil sera éliminée à la fin), mais pour l’instant voir large facilitera la manipulation.

Commencez par vérifier que le fil est bien droit. S’il est un peu tordu ou qu’il fait des vaguelettes, il vous faudra le lisser. Pour cela, coincez-le entre votre pouce et l’axe et tirez dessus, un peu comme si vous vouliez faire des boucles avec des ciseaux et du bolduc. Si votre fil est fin, faites cependant attention à ne pas l'abîmer ou le casser.

Etape 2 : Former le coil

Méthode 1 : Avec un tournevis ou une tige microcoil

La première technique que nous allons voir est celle qui consiste à utiliser un tournevis ou une tige microcoil. Positionnez-vous sur le bon diamètre si vous utilisez une tige (celui utilisé pour calculer le nombre de spires donc), nous allons commencer à enrouler le fil résistif.

Pour avoir une bonne prise, laissez quelques centimètres de fil dépasser vers le début de votre coil. Le plus facile lorsqu’on débute, c’est de le placer de façon parallèle à l’axe et de le maintenir en posant le pouce dessus et l’autre doigt de pince derrière l’axe. Lorsque vous allez commencer à enrouler le fil, la patte sera tordue à 90°, mais nous rectifierons à la fin pour qu’elle soit dans la bonne position avant le montage.

Commencez à enrouler le fil autour de l’axe tout en tirant légèrement dessus pour que les spires soient bien serrées. En tournant, faites attention à maintenir le fil qui se déroule légèrement en direction de la main qui le maintient en place sur l’axe. Si vous le tirez du côté de la main qui déroule, les spires vont s’espacer. 

Faites une spire ou deux de plus que nécessaire. Une fois que vous avez fini d’enrouler le fil, tirez sur la première patte (sans bloquer le fil du côté où vous l’avez enroulé) jusqu’à ce que les spires en excédent soient éliminées. En les déroulant, les spires supplémentaires vont permettre d’obtenir une deuxième patte bien droite.

Et voilà ! Votre coil est maintenant prêt à être monté.

Une tige microcoil

Méthode 2 : Avec un coiler

Passez le fil dans un des trous du coiler jusqu’à ce qu’il dépasse de quelques centimètres. Formez la première spire en l’enroulant autour de l’axe, puis enfilez le bouchon. Vous devrez alors tourner celui-ci en appuyant légèrement (pas trop fort pour que les spires ne se chevauchent pas, ni trop légèrement sinon les spires seront trop espacées). Comme pour la méthode précédente, vous pouvez faire 1 ou 2 spires supplémentaires pour vous laisser assez de marge de manœuvre pour remettre la première patte droite.

Etape 3 : Montage sur l’atomiseur

Bravo, vous venez de réaliser votre tout premier coil comme un pro ! Maintenant, il va falloir l’installer.

Pour cela, commencez par démonter votre atomiseur, puis montez le plateau sur une box électronique ou sur un plateau de montage, ce qui vous permettra de vérifier que votre résistance a bien la valeur Ohm que vous vouliez. 

Ensuite, dévissez les vis des plots, passez les pattes de la résistance dans les trous puis revissez les vis de façon à ce que votre coil ne bouge plus.

À présent, il va falloir lui donner sa position. Pour ce faire, passez votre axe à l’intérieur de la résistance, il vous permettra de la faire bouger facilement. Il faut qu'elle soit centrée par rapport aux plots, et parallèle au plateau (aucun des deux côtés ne doit être plus haut que l’autre). N’y allez pas trop fort si vous avez un fil assez fin, il pourrait se casser.

Reprenez votre pince coupante et coupez les fils qui dépassent au ras des plots.

Etape 4 : Le rodage

Il est temps de passer au rodage. Cette étape est importante, car c’est grâce à elle que votre résistance va pouvoir chauffer de façon uniforme. Pour commencer, appuyez sur fire de votre cigarette électronique et relâchez dès que la résistance est rouge. Vous constaterez certainement qu’elle ne rougit pas de façon uniforme. Il vous faudra donc vous munir d’une pince en céramique (qui évite de se brûler) et resserrer les spires entre-elles tout en appuyant sur fire durant de courtes périodes. 

Lorsque vous verrez que le chauffage est uniforme, la résistance de votre cigarette électronique est prête. Félicitations !

Rodage d'une résistance

Vous l’aurez remarqué, faire une résistance est assez simple dans la théorie, mais cela demande une certaine finesse d’exécution qui ne vient qu’avec la pratique. Puisqu’une image vaut mieux que 1000 mots, nous vous avons aussi préparé un petit tuto vidéo spécial coil qui vous permettra de mieux vous représenter toutes les étapes de la réalisation de la résistance reconstructible d’une cigarette électronique.

À présent que votre résistance est montée, il ne vous reste plus qu’à réaliser le cotonnage de votre cigarette électronique. Vous pourrez ensuite profiter du fruit de vos efforts et vapoter avec la résistance que vous aurez vous même changer et fabriquer !

Et après ? Place au cotonnage !

Votre coil est prêt ? Parfait ! Il ne reste plus qu’à installer le coton, étape tout aussi cruciale pour obtenir une bonne capillarité et éviter les dry hits.

Passez le coton à l’intérieur du coil sans forcer : il doit glisser, mais pas trop librement.

Taillez, ajustez, imbibez avec votre liquide, et profitez de votre cigarette électronique. Si vous avez besoin d’aide pour savoir comment réaliser votre cotonnage, n’hésitez pas à consulter notre tutoriel dédié à cette étape !

FAQ – Fabriquer ses coils soi-même

Qu’est-ce qu’un coil ?

Un coil est la résistance qui chauffe dans votre atomiseur ou clearomiseur pour transformer le liquide en vapeur. Il joue un rôle central dans la qualité de votre vape et influence la puissance, la saveur et la densité de vapeur produite.

Pourquoi fabriquer ses propres coils ?

Faire ses résistances soi-même offre de nombreux avantages : 

• Changer le style de vapotage, 
• Optimiser la puissance,
• Restituer les saveurs 
• Augmenter la durée de vie de votre cigarette électronique

C’est aussi un excellent moyen de mieux comprendre le fonctionnement d’un atomiseur reconstructible.

Quel fil résistif choisir pour débuter ?

Pour débuter, le Kanthal A1 est idéal : facile à travailler et durable. Pour des coils plus réactifs, le Ni80 est recommandé, et pour le contrôle de température, le SS316L est parfait.

Comment savoir quand changer son coil ?

Vous devez changer votre résistance quand : 

• la vapeur devient faible,
• le liquide a un goût de brûlé, 
• la puissance demandée augmente pour obtenir la même production de vape.

Peut-on utiliser le même coton plusieurs fois ?

Non, il est recommandé de changer le coton à chaque nouvelle résistance. Un coton usé altère le goût et peut réduire la durée de vie du coil.

Quelle puissance utiliser pour son coil ?

La puissance idéale dépend de la valeur de votre résistance et du type de coil. Veillez à toujours suivre les recommandations. Commencez à faible puissance, puis augmentez progressivement jusqu’à obtenir une vape agréable qui vous correspond.

Quelle est la différence entre atomiseur et clearomiseur ?

Un clearomiseur contient généralement une résistance préfabriquée, ce qui est plus simple à utiliser. A l’inverse, un atomiseur reconstructible permet de fabriquer ses propres coils, d’ajuster le cotonnage et de personnaliser le vapotage selon ses préférences.

Comment optimiser la durée de vie d’une résistance ?

Pour prolonger la vie d’un coil, effectuez un rodage progressif, utilisez un coton de qualité, imbibez-le bien avec votre liquide et nettoyez régulièrement votre atomiseur.

Est-ce que la fabrication de coils est dangereuse ?

Tant que vous respectez les règles de sécurité, il n’y a pas de danger. Veillez à bien utiliser un ohmmètre et à surveiller la puissance de votre cigarette électronique. Vous pouvez fabriquer vos résistances reconstructibles sereinement. Faire ses coils soi-même permet d'enrichir son expérience de vapotage.