La vape validée par des chercheurs stéphanois
Santé 19/02/2025 , mis à jour le 21/02/2025 à 11:21 491

Une étude récente menée à Saint-Étienne, au sein du laboratoire Sainbiose, vient confirmer ce que de nombreuses recherches ont déjà démontré : la cigarette électronique est bien moins toxique que la cigarette traditionnelle.
Grâce à une approche scientifique rigoureuse et des outils de pointe, les chercheurs ont pu démontrer que la vapeur de cigarette électronique présente une toxicité bien inférieure à celle de la fumée de tabac.
Au-delà de ces résultats, cette étude ouvre une réflexion plus large sur l’avenir de la cigarette électronique. Les chercheurs évoquent en effet la possibilité de transformer cet outil en véritable dispositif médical, capable d’administrer certains traitements de manière plus efficace.
Une étude menée avec des technologies avancées
Pour comparer l’impact du vapotage et du tabac, les chercheurs de Saint-Étienne ont utilisé un robot à vapoter. Cet appareil permet de simuler des inhalations et d’analyser précisément la composition des substances libérées. L’objectif était d’exposer des cellules pulmonaires humaines à la fois à la fumée de cigarette et à la vapeur de cigarette électronique, afin d’évaluer leur réaction et leur viabilité.
Les résultats montrent que les cellules exposées à la fumée de tabac subissent des dommages importants, tandis que celles exposées à la vapeur de cigarette électronique conservent une bien meilleure viabilité.
Des résultats clairs en faveur du vapotage
L’étude a mis en évidence plusieurs éléments essentiels :
- L’absence de goudron et de monoxyde de carbone dans la vapeur de cigarette électronique, deux substances particulièrement toxiques présentes dans la fumée de tabac.
- Des niveaux très faibles de métaux lourds, largement inférieurs à ceux retrouvés dans la fumée de cigarette.
- Un impact moindre sur les cellules pulmonaires, confirmant que la vapeur est nettement moins agressive que la fumée.
Ces résultats confirment une fois de plus que le vapotage constitue une alternative beaucoup moins nocive que la cigarette classique, ce qui renforce son intérêt dans une démarche de réduction des risques.
La cigarette électronique, un futur dispositif médical ?
L’étude ne se limite pas à comparer les effets de la cigarette électronique et du tabac. Les chercheurs de Saint-Étienne explorent également une nouvelle possibilité : utiliser cette technologie pour administrer des traitements médicaux.
Grâce aux capacités d’aérosolisation de la cigarette électronique, il serait envisageable de l’adapter pour délivrer certains médicaments sous forme de fines particules inhalables. Parmi les applications envisagées :
- L’administration de traitements pour l’asthme, comme la ventoline.
- L’inhalation d’antibiotiques pour certaines infections respiratoires.
- Un usage pour soulager des migraines, en diffusant des médicaments directement via l’inhalation.
L’un des avantages de cette approche serait une meilleure efficacité thérapeutique et une simplicité d’utilisation accrue pour les patients. En optimisant la taille des particules diffusées, la cigarette électronique pourrait permettre une absorption plus rapide et plus ciblée des médicaments, améliorant ainsi leur efficacité.
Une innovation qui pourrait transformer l’usage du vapotage
Les résultats de cette étude offrent donc une double perspective. D’une part, ils confirment que la cigarette électronique représente une alternative bien moins nocive au tabac, ce qui en fait un outil précieux pour réduire les risques liés au tabagisme. D’autre part, ils ouvrent la voie à de nouvelles applications médicales, qui pourraient révolutionner l’usage du vapotage au-delà du sevrage tabagique.
Alors que la recherche continue d’explorer ces pistes, une chose est certaine : la cigarette électronique pourrait jouer un rôle clé, non seulement dans la lutte contre le tabagisme, mais aussi dans le domaine de la santé en général.
Source :
- Vapotage : La toxicité d'une cigarette électronique est bien inférieure à la fumée du tabac, Muriel Catalano, Le Progrès, 2025
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