Métatine : que sait-on vraiment de cette molécule qui imite la nicotine ?
L'Actu de la vape 04/06/2025 , mis à jour le 04/06/2025 à 09:33 185

Depuis quelques semaines, un nouveau nom a fait son apparition dans les discussions autour du vapotage : la métatine.
Mentionnée dans plusieurs médias, cette molécule de synthèse intrigue autant qu’elle questionne. Que faut-il vraiment savoir sur ce composé ? Est-elle présente dans nos e-liquides ? Est-ce un nouveau risque ? On fait le point.
Qu’est-ce que la métatine exactement ?
La métatine est en réalité un nom commercial donné à une molécule bien plus technique : la 6-méthyl-nicotine. Il s’agit d’un analogue synthétique de la nicotine, c’est-à-dire une molécule conçue pour agir de manière similaire sur l’organisme. Contrairement à la nicotine classique, extraite de la plante de tabac ou synthétisée selon un procédé réglementé, la métatine est fabriquée entièrement en laboratoire, à partir de composés souvent issus de la pétrochimie. Sa structure diffère légèrement, avec l’ajout d’un groupe méthyle en position 6, ce qui pourrait augmenter son affinité avec les récepteurs nicotiniques.
En clair : on ne parle pas de nicotine végétale ou de nicotine synthétique telle qu’on la connaît en vape, mais bien d’un nouveau composé non réglementé qui cherche à imiter les effets de la nicotine.
Est-elle présente dans les e-liquides vendus en France ?
Non. À ce jour, aucun e-liquide conforme à la réglementation européenne (TPD) ne contient de métatine. Elle ne fait pas partie des ingrédients autorisés, et sa présence n’a été détectée que dans certains produits douteux, souvent vendus sur des plateformes en ligne non européennes ou via des circuits parallèles.
Elle semble notamment utilisée dans des dispositifs jetables destinés à des marchés peu ou pas réglementés. La France, avec l’UE, impose des règles strictes : traçabilité, contrôle des ingrédients, déclaration obligatoire… Ce qui offre aux vapoteurs une réelle sécurité.
Pourquoi en parle-t-on maintenant ?
La métatine attire l’attention pour deux raisons principales :
- Son apparition dans des produits illégaux parfois consommés par des adolescents, dans des contextes sans encadrement sanitaire.
- Son action supposée plus forte que la nicotine, ce qui soulève des interrogations sur son potentiel addictif ou ses effets secondaires.
Mais à ce stade, aucune étude n’a encore démontré avec certitude son profil toxicologique. C’est donc une molécule à surveiller, mais qui ne fait pas partie de l’univers réglementé de la vape en France.
En tant que vapoteur, faut-il s’inquiéter ?
Pas du tout, si vous utilisez des produits issus de marques reconnues, achetés en boutique spécialisée ou sur des sites certifiés.
La métatine est absente des e-liquides classiques que vous retrouvez sur le marché français. Le respect des normes européennes garantit une transparence totale sur la composition des liquides, leur dosage en nicotine, leur provenance et leur conformité.
Les règles de la TPD (directive européenne sur les produits du tabac et du vapotage) excluent tout ingrédient non déclaré ou non testé. Ce cadre existe justement pour éviter les dérives et protéger les consommateurs, sans entraver la vape comme outil de sevrage.
Ce qu’il faut retenir
- La métatine (6-méthyl-nicotine) est un substitut de la nicotine entièrement synthétique, non autorisé en Europe.
- Elle n’est pas présente dans les e-liquides vendus légalement en France.
- Son apparition dans des produits illégaux ou douteux justifie une vigilance, mais ne remet pas en cause la vape réglementée.
- Pour vapoter en toute sérénité, il suffit de continuer à privilégier des produits traçables, encadrés, et vendus par des professionnels de confiance.
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